La tuberculose endobronchique est rare. Ses aspects endoscopiques sont souvent trompeurs pouvant poser un problème de diagnostic différentiel. Le but de notre travail est de préciser les mécanismes physiopathologiques, les difficultés diagnostiques et l’évolution de cette entité. Notre étude est rétrospective portant sur 15 cas de tuberculose endobronchique colligés au service sur une période de 11ans. La moyenne d’âge était de 31ans Les signes cliniques n’étaient pas spécifiques. Le télé-thorax a objectivé une opacité rétractile (47 % des cas) et un élargissement médiastinal (39 %). La bronchoscopie, essentielle pour le diagnostic positif, a visualisé un granulome endobronchique dans 6 cas, des bourgeons d’allure tumorale dans 5 cas et une sténose en virole dans 4 cas. La TDM thoracique a objectivé des adénopathies médiastinales dans 6 cas, un foyer de condensation alvéolaire associé dans 3 cas et un processus de densité tissulaire dans 1 cas. La tuberculose endobronchique était confirmée par biopsie bronchiques (8 cas), par ponction-biopsie transpariétale (2 cas), par thoracotomie (1 cas), par biopsie ganglionnaire périphérique (2 cas) et sur des arguments de présomption radiocliniques avec bonne évolution sous traitement (2 cas). Le traitement reposait sur les antibacillaires dans tous les cas, associé à une corticothérapie orale dans les cas d’obstruction bronchique importante dans 5 cas. L’évolution était favorable sans séquelles ou au prix de séquelles minimes dans tous les cas. La tuberculose endobronchique est rare et peut simuler une pathologie tumorale. Il est important de l’évoquer devant l’absence de tabagisme et devant des signes endoscopiques évocateurs. Le traitement démarré tôt permet d’éviter les complications.